La route, de Cormac McCarthy

La route

Cormack McCarthy

Points, 2009

LL

"Prix Pulitzer 2007" annonce la couverture. Une chose est sûre, le jury du Pulitzer et moi, nous n'avons pas les mêmes goûts.

L'histoire brièvement : après une catastrophe dont nous ne savons rien, presque tout ce qui était vivant sur terre a disparu, hommes, animaux ou verdure. Et les rares survivants... et biens ils survivent comme ils le peuvent, revenus à l’état le plus primitif. Parmi eux, un père et son fils, qui suivent une route sensée les mener vers le Sud, dont ils espèrent ils ne savent même pas vraiment quoi...

Pourquoi je n'ai pas aimé : et bien parce que nous suivons l'histoire d'un homme et de son fils, mais pas un seul instant nous ne sauront qui sont ces gens. L’enfant est sensé être la seule raison vivre de l’homme, mais pas une seule fois il ne l’appelle par son prénom, ni même fait référence à son fils… Juste « l’enfant ». Ensuite la crédibilité de l'histoire de mon point de vue : apparemment, la catastrophe a eu lieu avant que l'enfant naisse. Il est assez grand pour s'exprimer assez clairement, pour marcher toute la journée. Alors pourquoi n’est-ce que maintenant qu’ils font ce grand voyage ? Comment ont-ils survécu jusqu’ici ? Enfin le style : est-ce que, suite à la catastrophe, tout est rationné, même les virgules ? Parce qu’elles manquent cruellement, et je ne pense pas que ce soit un effet de la traduction.

Et la seule leçon que j’en ai tirée, c’est qu’en cas d’apocalypse, mieux vaut faire partie des bienheureux qui meurent immédiatement, parce que je vois pas du tout l’intérêt de vivre dans une jungle sans plus aucun espoir.

Bref, un roman qu’apprécieront sans doute les amateurs d’histoires post-apocalyptiques, ce que de toute évidence, je ne suis pas. L’auteur a également écrit, entre autres, No country for old men. Je vais tâcher de le lire, avant de me faire une opinion définitive sur son œuvre.