Euh... comment dire... J'étais obligée !

Les frères Karmazov

Fedor Dostoievski

Beaucoup trop de pages (965 quand même !!)

Alors disons le tout de suite : j'adore les resto-littéraires, et le thème de l'un d'eux était les Auteurs russes. Or, quand j'étais jeune, j'avais regardé le film de Les Nuls et j'avais bloqué sur le personnage de Serge Karamazov (Alain Chabat), qui précisait toujours qu'il était fils unique. Du coup, je me suis dit que j'allais lire ce livre...

L'histoire n'est pas compliquée. Fiodor Karamazov a trois fils : le premier, exalté, ancien capitaine dans l'armée, le second, journaliste et le petit dernier, novice dans un monastère. Quand le livre commence, pour la première fois les trois essont réunis dans le même village. L'un des fils tue son père - probablement l'ainé, puisque les deux hommes sont amoureux de la même femme.

Et bien, sur cette mince intrigue, Dostoievski arrive à nous pondre un pensum de plus de 900 pages (je vais être honnête, j'ai craqué et arrété de lire vers la 700ème). Déjà, le père, personnage détestable dont la mort est annoncée dès la préface - de Freud, excusez du peu, mais j'aurais dû me douter de quelque chose à ce moment là - met 500 pages avant de bien vouloir mourir. Là-dessus, Dostoievski nous ajoute un tas de considérations religieuses qui franchemet, alourdissent encore le propos... Et problème supplémentaire, mais là c'est un problème inhérent à l'éditeur et non à l'auteur : les notes sont en fin de livre et pas en bas de page, ce qui ne facilite pas la lecture...

Bref, je n'ai pas du tout aimé, ce livre ne m'a absolument pas réconciliée avec la littérature russe, et je suis sûre que je pourrai survivre sans ouvrir un nouveau livre de Dostoievski !