Un peu plus de 2/3 de bonne littérature...

Le jeu de l’ange

Carlos Ruiz Zafon

Pocket, 655 pages

David Martin est un jeune apprenti auteur barcelonais pour qui tout part mal. Alors qu’il rêve d’écrire LE livre qui rend fier tout auteur, le seul contrat d’édition qu’il décroche concerne une collection de romans bons marchés. Au bout de plusieurs années de travail intense mais ingrat, il est appelé au secours par Christina, la femme qu’il aime, pour « corriger » (en fait, réécrire complètement) le manuscrit de leur ami commun, Vidal. Il va alors écrire en parallèle deux romans, celui de Vidal et le sien. Mais lorsque les deux romans paraissent, celui de Vidal est salué par la critique alors que celui signé de son nom est conspué. Il apprend peu après que Vidal a demandé la main de Christina et que cette dernière a accepté le mariage. Epuise, malade, déçu, il pense en finir quand un mystérieux éditeur lui propose d’écrire, en échange d’une petite fortune, un livre « comme il n'en a jamais existé, une histoire pour laquelle les hommes seraient capables de vivre et de mourir, de tuer et d'être tués ». En fait, un livre qui fonderait une nouvelle religion.

Mais du jour où il accepte ce contrat, après une courte période d’euphorie, tout semble se détraquer autour de lui.

Après plusieurs découvertes macabres, David part dans une enquête pour savoir à quoi il s’est réellement engagé.

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J’ai adoré les 500 premières pages de ce livre, qui m’a vraiment donné envie de découvrir Barcelone, même si la Barcelone décrite par l’auteur est celle des années 1920/1930. L’univers est un peu celui de Dickens, quoiqu’en moins misérable, le tout fourmille de détails pittoresques et de personnages attachants (j’ai tout particulièrement apprécié celui de la jeune Isabella), et surtout, on hésite toujours entre réalité et fantastique.

Et puis à partir de la « révélation finale », qui est quand même expliquée sur une bonne centaine de pages, tout se délite. L’explication donnée est apparemment très rationnelle, même si je n’ai absolument pas compris ce qui la motivait. Et puis - sans entrer dans les détails - alors que tout parait réglé, un dernier chapitre, dont je me serais bien passée, vient tout remettre en question, sans bouleverser pour autant l'histoire.

Bref un livre plaisant, bien écrit, mais dont la fin m’a profondément déçue.